Philososphie



Note de lecture

 

Dans son ouvrage Marylin Maeso revisite le roman La Peste de Camus pour saisir, à la racine, les rouages de la déshumanisation. L’objectif de son essai est de prendre acte des insuffisances de l’appréhension de l’inhumain dans les cas extrêmes et de montrer que « l’inhumain s’enracine dans ce qu’il y a de plus humain, c’est à même l’expérience quotidienne qu’il faut tâcher de le déceler ». En s’affranchissant « d’un carcan mémoriel sédimenté en stéréotypes comme celui du sensationnel qui nous aveugle, elle nous invite « à rééduquer notre perception pour la sensibiliser aux petites compromissions, inflexions et résignations qui irriguent nos échanges et nos interactions, qu’on croit anodines et qui pourtant s’agglomèrent en silence pour préparer insidieusement un terreau favorable au pire ».



Note de lecture

 

La pensée de Spinoza constitue une véritable révolution politique, religieuse, anthropologique, psychologique et morale. En prenant la raison pour seul critère de la vérité, il se place d’emblée dans l’universel et l’intemporel, car elle est la même pour tous les hommes de tous les temps. Il bâtit une philosophie globale qui ne fait plus la séparation entre le créateur et la création, le spirituel et le matériel mais qui appréhende dans un même mouvement l’homme et la nature, l’esprit et le corps, la métaphysique et l’éthique.



Note de lecture

Livre de Johann Chapoutot

« L’histoire n’est pas une réalité brute, mais aussi, voire surtout, le récit que l’on en fait, à l’échelle individuelle comme à l’échelle des groupes et sociétés, pour donner sens au temps, au temps vécu, au temps qui passe ». La quête de sens, c’était jadis l’affaire des théologiens qui cherchaient la main de Dieu dans l’histoire. Entre les Lumières (début du XVIII siècle) et la Grande Guerre (début du XX siècle), le théologique a cédé la place au politique : dans l’Occident on rechercha le sens dans ces religions séculières (Raymond Aron) que furent le communisme, le fascisme et le nazisme, mais aussi le libéralisme et ses avatars (ultra, néo) ainsi que toujours plus couru semble -t-il le complotisme depuis que les « grands récits sont devenus sont entrés en déshérence ". L’histoire, au-delà de la discipline ou de la science, est un art de lire et vivre le temps, un art littéraire sensible au cœur et à la raison » (4ème de couverture)



Note de lecture

Livre de Céline Spector 

L'ojectif de ce livre est de nous aider à repenser nos concepts de souveraineté, de démocratie, de peuple. Dans une période de profonds changements (culturels, géopolitiques, économiques, écologiques) dans lesquels nous sommes, il est très important de revoir et critiquer les concepts que nous utilisons pour bâtir nos discours et nos argumentations que nous pensons rationnels. En s’appuyant sur l’exemple historique de la formation de la fédération des Etats Américians et L’Esprit des lois de Montesquieu , de la conception du peuple selon le philosophe Habermas, ce livre fait le pari qu’une République fédéraliste européenne est possible .



Note de lecture

Livre de Séverine Kodjo-Grandvaux 

Cet essai appelle à porter sur la Nature un regard nouveau, radicalement différent à celui qui a permis à la modernité occidentale de piller une large part de la planète. Nous ne sommes pas dans l’univers, nous sommes l’univers. Une nouvelle manière d’être au monde en vibrant avec le tout-vivant, pas seulement en harmonie avec le cosmos, mais surtout en éveil, à l’écoute, et transformer l’écologie en une échologie, c’est à dire une éthique et une poétique de la résonance (4ème de couverture )



Note de lecture

 

La conscience morale serait apparue au moment où les hommes durent faire société et fonder des Etats. Cette phase de transition vers la société, à l’issue de laquelle les hommes sauvages durent tout à coup renoncer à leurs instincts est décrites par Nietzsche comme un tournant décisif : privés de leurs anciens guides, leurs « instincts régulateurs, inconsciemment infaillibles, ils furent contraints de développer un nouvel organe : notre moi pensant, notre raison. L’homo sapiens était né.

Après deux mille ans d’hostilité au corps de la part de la philosophie platonicienne et des religions juives, catholique et protestante pour qui le corps n’était qu’un serviteur et une source de péché, Nietzsche fut le premier à nous appeler à revendiquer notre corps et notre origine animal