L’économie symbiotique. Régénérer la planète, l’économie et la société
« La vie n’a pas conquis le globe par la compétition mais par la mise en réseau »[1] (Lynn Margulis
L’économie symbiotique, est une économie régénératrice de ses ressources.
« Que l’activité économique, parce qu’elle produit, puisse être facteur de régénération de ses ressources est hors de portée de l’économie actuelle basée sur l’extraction des ressources depuis des millénaires » p33
Hypothèse : le monde n’est pas fini
L’économie symbiotique est une économie de l’information par le processus de photo synthèse spécifique au monde végétal et c’est l’origine de son efficience.
Sous l’effet de l’énergie lumineuse, les organismes photosynthétiques cassent la molécule d’eau en libèrent l’oxygène, qui rejoint l’atmosphère. A contrario la photosynthèse absorbe le dioxyde de carbone présent dans l’air et l’utilise pour ses synthèses moléculaires. C’est ainsi qu’elle a profondément modifié la composition de l’atmosphère terrestre. Alors que les ciels de Vénus et de Mars sont composés de 97% et 95% de CO2, l’atmosphère terrestre en compte 0,04 %. Où est passé tout ce dioxyde de carbone qui empoisonnait l’atmosphère originelle ? Il est dans nos roches. Sur parfois des milliers de mètres d’épaisseur la carbone a été stocké par de minuscules algues unicellulaires du plancton, qui utilisent la photosynthèse pour construire un coquille calcaire. Le carbone est là, dans les craies, les gypses, les marnes, les marbres. Sur notre planète l’air vient de l’eau, et la roche (les roches sédimentaires calcaires et les roches carbonées que sont la houille et le pétrole) vient de l’air p 309
Le système Terre n’est fini ni en termes d’apport d’énergie, le soleil, ni en termes d’intelligence. Seule la matière est en stock fini sur la planète. L’intelligence émergeante du monde vivant ne cesse de croître à mesure qu’il se développe et se complexifie. Il s’agit de voir le vivant comme un système dynamique et l’espèce humaine comme l’une de ses composantes intrinsèques, qui l’enrichit de ses capacités propres d’observation, de conceptualisation et d’organisation »p36
L’économie symbiotique peut être décrite par six principes (« principes symbiotiques ») qui sont à l’origine de plus-values[2] :
- Une collaboration libre et directe entre entités
- Une diversité d’acteurs et de ressources
- Des territoires de flux communs
- L’utilisation prioritaire de services rendus par les écosystèmes
- La recherche de l’efficience maximale dans l’utilisation des ressources
- La recherche de l’inscription des activités humaines dans les grands cycles de la planète préservant son équilibre écologique global
Introduction
Un petit bilan de l’économie mondiale actuelle
Sur le plan économique, la richesse et le pouvoir se sont concentrés à l’extrême. Selon une étude de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, 737 entreprises multinationales contrôle 80% du chiffre d’affaire de l’ensemble des multinationales, et un noyau de 147 d’entre elles, essentiellement de la sphère financière en contrôle 40% p25
95 à 97% des flux monétaires qui transitent par les sphères financières sont purement spéculatifs.
64 personnes sur la planète posséderaient autant que la moitié de la population mondiale (Oxfam)
Ce livre s’inscrit dans l’économie régénérative ( p30)
Chapitre 1 une économie de l’information
Dans tout système physique, la production d’un travail utile est liée à la présence d’une source d’alimentation en énergie, de matière et d’information
La Terre : une planète créatrice d’informations par le processus de photosynthèse, spécifique au règne végétal
Chapitre 2 Réanimer les ressorts de la Terre
Une autre agriculture
Un urbanisme esthétique productif et multifonctionnel,
La ville de Portland, comme exemple de développement urbain, après avoir subi la désindustrialisation des villes américaines dans les années 1970
Transformer les eaux usées et les zones polluées en matériaux
Exemple de la production d’algoplastiques à Saint Malo
Mailler la ville, la compagne et les grands écosystèmes naturels,
relier le développement urbain et rural, Exemple de la préservation de la qualité de l’ eau de New york et de la région de Catskill
Le biomimétisme pour être plus efficient
Chapitre 3 Une économie structurée en écosystèmes : l’énergie et la matière
Alimenter nos sociétés en énergie
En Allemagne, plus de la moitié des capacités renouvelables électrique installées (51%) entre 2000 et 2010 a té le fait de personnes privées (40%) et de micro-entreprises, notamment agricoles (11%) , notamment agricoles. Au total plus de 750 coopératives se sont ainsi créées.
L’industrie des énergies renouvelables est fortement consommatrice de matériaux (10 fois plus que celle liée à l’exploitation des énergies fossiles)
Métamorphose de l’industrie
Un écosystème industriel à kalundborg au Danemark
Economie de fonctionnalité : Vendre l’usage et non l’objet (exemples)
L’interopérabilité des composants industriels
Opensource
La mutualisation des outils industriels :les fablabs
Chapitre 4 : Une économie en écosystème : le phénomène humain
«Tout dans l’Univers, se fait par union et fécondation – par rassemblement des éléments qui se cherchent, se fondent deux à deux, et renaissent dans une troisième chose » Teilhard de Chardin
Une économie des communs
La prise en compte de l’humain dans l’ensemble de ses dimensions
L’autogouvernance d’un Commun est l’un des facteurs clés de sa pérennité selon Elinor Ostrom
La double architecture monétaire d’une économie symbiotique
Chapitre 5 Synergie d’une synchronicité réalisée
Les coulisses noires du high tech et des énergies renouvelables
Les activités numériques engloutissent déjà 10% de l’’électricité mondiale
Les métaux pour les écrans et les processeurs sont en quantité limitée
Quelles réponses à Nicholas Georgescu-Reogen, au Club de Rome, à Tim Jackson et à l’emballement climatique
[1] Lynn Margulis, « Marvellous microbes » p109
[2] Ce terme de plus- value est utilisé par l’auteure pour nommer la production d’externalités positives p50. L’ouvrage « L’économie de A à Z » publié par Alternatives Economiques (hors série poche n°64), donne deux définitions de la plus-value : « 1. Dans le langage financier, fait de revendre un bien plus cher qu’on ne l’a acheté (..) 2. Dans le langage marxiste, écart entre la valeur créée par la force de travail et la rémunération de cette dernière ». Il semble que ni l’une ni l’autre définition semble rendre compte de l’utilisation de ce terme par l’auteure, par contre le terme de valeur économique, avec ses deux composantes de valeur d’usage et de valeur d’échange, semblerait plus approprié