Une autre vie est possible

Classée dans la catégorie: 
Auteur(s) de l'ouvrage: 
Jean-Claude Guillebaud
Maison d'édition: 
Editions Iconoclaste,
Date de parution de l'ouvrage: 
Janvier 2012
Date de rédaction: 
Décembre 2012

 

Essai contre la désespérance qui habite nos sociétés

 

Chapitre 1 Renverser les montagnes

La désespérance est « un gaz toxique que nous respirons tous les jours », et depuis longtemps en Europe en général et en France en particulier ; « elle est amplifiée et mécaniquement colportée par le barnum médiatique».

There is no alternative TINA

Antoine de Saint-Exuspery : « L’avenir tu n’as pas à le prévoir mais à le permettre ».

Bernanos « le réalisme est la bonne conscience des salauds ».

Philosophe Emmanuel Levinas « notait que le naufrage du communisme n’était pas seulement la défaite d’une tyrannie, et le triomphe de la liberté, mais aussi un ébranlement ambigu du principe d’espérance » (p. 28).

 

Chapitre 2 Comment la flamme a faibli

« Le « nous » (celui de la fraternité) n’était pas l’unique composante de l’optimisme européen. Il faut lui adjoindre bien d’autres convictions articulées, les unes aux autres : l’attachement à la raison, l’aspiration égalitaire, la solidarité agissante, le volontarisme historique, le respect du droit, l’humanisme démocratique, etc. De tout cela nous portons aujourd’hui le deuil ; La désespérance trouve là ses racines. Et son défi  (..) Comment tout cela est arrivé ? Qu’est ce qui fut englouti au fil de cet étrange XX siècle».

 La première de ces valeurs européennes était l’aspiration à l’égalité. Magnifique espérance corrompue par les bolchéviques, et le naufrage du communisme.

La deuxième grande valeur européenne, la volonté de construire l’histoire au lieu de la subir fut déshonorer par Hitler ; On préféra le laisser-faire, Hayek  (Route de la servitude). La mécanique prétendument objective du marché était plus rassurante que toute action politique ; Le marché était jugé plus raisonnable que la politique.

 

Chapitre 3 Un mensonge a chassé un autre

Les trente piteuses (1980-2010) et les trente glorieuses (1945-1975)

Les trente piteuses, le furent en matière d’idées, de vision du monde, de détermination et d’espérance. « Au génie de la liberté, qui avait abattu les tyrannies, déconstruit les catéchismes totalitaires, succéda un catéchisme libéral tellement sommaire qu’il tenait en quelques lignes (les 4 credo de ce nouveau catéchisme p57).

 

Chapitre 4 Comment la flamme fut mise à l’abri

Lorsqu’une société se sent menacée, elle s’arrange pour mettre hors d’atteinte ce qui la constitue.

Exemple du christianisme après la conversion de l’empereur Constantin.

« Menacée d’extinction, ou de confiscation – par le capitalisme  « du désastre », mal protégée par les atermoiements du social-libéralisme rallié à contretemps au marché, la flamme de l’espérance démocratique s’est réfugié d’instinct dans les labyrinthes de nos sociétés » : bénévoles du milieu associatif, ONG , humanitaires, altermondialistes ».

 

Chapitre 5 Quand nous flanchons

Période de découragement

« Nul homme ne peut vivre sans croyance. Le plus ardent sceptique est au moins convaincu que son scepticisme est préférable au reste. Du coup il est croyant, même s’il ne le sait pas ».

« Une question jamais abordée par les postmodernes auto-proclamés : celle du sens ».

 

Chapitre 6 Un autre monde respire déjà

 Gandhi « un arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, une forêt qui germe ne s’entend pas ».

Cinq mutations en cours

  • Décentrement du monde
  • Mondialisation économique ou globalisation
  • La biologie
  • La révolution numérique ou informatique
  • La révolution écologique

Analyse un peu limitée ; il y a une contradiction entre le point 2 et 5

« un nouveau monde s’installe bel et bien sur les ruines de l’ancien » ?

 

Chapitre 7 Qu’avez-vous fait du rêve européen

Rappel historique intéressant

 

Chapitre 8 Souviens toi du futur

4ème commandement hébraïque (Deutéronome 25 ; 17-19)

Au VI et V siècles avant notre ère, « le messianisme des prophètes brisait net avec la représentation circulaire du temps des Grecs, des orientaux, des Mésopotamiens et des Perses. Ce qui fut sera, et ce qui est reviendra, ce thème de l’éternel retour, qui invite à une acceptation sage du monde tel qu’il est, est ainsi subverti par le prophétisme juif ; Ce dernier clame scandaleusement que le temps n’est pas circulaire mais droit. Cela veut dire que l’histoire des hommes ne doit plus se vivre comme calquée sur la circularité du cosmos. Elle n’obéit plus au principe de l’éternel retour ».

« En modifiant la représentation de la temporalité, la parole prophétique bouleverse de fond en comble le sens de l’aventure humaine. La vie n’est plus soumise au destin, à la fatalité, mais avancera en direction d’un projet».

Certains herméneutes parlent volontiers du miracle juif pour caractériser cette rupture dans la représentation du temps (..) de l’adaptation au monde postulée par les diverses formes de sagesse grecque, on passe à une action volontaire pour réparer le monde (..) la tâche des humains est de plus abandonner le monde aux plus forts, aux plus riches. Il leur revient aussi de s’éloigner des railleurs indifférents »

« Les européens du XXI siècle qu’ils soient juifs, chrétiens, athées résolus ou agnostiques, doivent comprendre qu’ils sont les héritiers de cette espérance eschatologique, lointainement ancrée dans le messianisme juif et progressivement laïcisée au moment des Lumières. » (voir son livre La refondation du monde). « Un autre monde est possible », ne date pas de 1960, Depuis l’origine il est au fondement de la culture européenne » .

« Seule la façon dont nous représentons le temps est capable, ou non, de donner forme à l’espérance ».

« La maladie de l’espérance qui frappe nos sociétés correspond ainsi  à une maladie du temps ».

 

 

 

 

Chapitre 9, Un pessimisme à front de taureau

« L’appareil médiatique n’est pas le seul responsable du pessimisme partagé. Chacun d’entre nous y participe en laissant fonctionner nos filtres cognitifs Nous n’arrivons pas à  recevoir, à intégrer puis à transformer en conscience une bonne nouvelle qui nous viendrait du dehors. »