A la recherche des fondements de la valeur économique et de la richesse

Ouvrage | A la recherche des fondements de la valeur économique et de la richesse

Un litre de gazole et un litre de Coca Cola ont actuellement quasiment le même prix. Peut-on dire qu’ils ont la même valeur économique ?

La réponse est oui pour la grande majorité des économistes.

Et pourtant les conséquences écono-miques et humaines d’une pénurie de pétrole ne sont pas les mêmes que celles d’une pénurie de Coca-Cola.

La croyance à la valeur donnée par le marché - qui repose sur une certaine conception de ce qu’est la place de l’homme dans la société et dans ses relations avec la planète Terre, l’homo économicus, - rend de plus en plus difficile l’élaboration des réponses que nous devons apporter, d’une manière urgente, à la croissance des défis écologiques et à la montée des inégalités.

Des alternatives commencent à émerger : de nouvelles pratiques d’évaluation sont élaborées, les notions de valeur sociale, de valeur tutélaire s’imposent peu à peu, des recherches scientifiques récentes révèlent que l’homo empathicus serait plus adapté pour rendre compte du comportement humain.

Il nous faut refonder l’économie politique à partir de nouveaux paradigmes, c’est-à-dire à partir de nouvelles manières de penser ce qu’est la valeur économique.

En reprenant une tradition de la pensée économique, actuellement abandonnée, le questionnement sur les fondements de la valeur économique développé dans le présent ouvrage, part de l’hypothèse que la valeur économique, avec son double aspect de valeur d’usage et de valeur d’échange, sert à définir la nature de la richesse et à l’apprécier et, si possible, à la mesurer.
 

Jacques Perrin.

 

Broché: 102 pages | Editeur : Editions Campus Ouvert (8 février 2017) | Langue : Français | ISBN-13: 979-1090293342 | ASIN: B06X3QTG7X

 

Cet ouvrage est disponible :

 


 

Ce qu'ils en pensent... et ce qu'ils en disent :

 

Innovations, Revue d’économie et de management de l’innovation, N° 54, 2017/3.

 

"A propos du livre de… Jacques PERRIN (2017), A la recherche des fondements de la valeur économique et de la richesse, Paris, Éditions Campus Ouvert, 102 p.

Depuis plusieurs années, des économistes et des philosophes ont initié de nouveaux travaux de réflexion pour nous inviter à reconsidérer ce que nous appelons « richesse ».

Certains contestent le « Produit Intérieur Brut » (PIB) comme principal critère de performance des économies nationales et présentent de nouveaux indicateurs censés traduire de nouvelles manières d’appréhender la « richesse des nations ». Les économistes iconolâtres assimilent la richesse à ce qui est produit, peut être vendu et forcément consommé, donc détruit.

Mais, « la manière dont les sociétés comptent et distribuent la richesse exprime toujours historiquement des choix de sociétés ». 

Jacques Perrin soutient, dans ce livre, une thèse iconoclaste : « la croyance à la valeur donnée par le marché – qui repose sur une certaine conception de ce qu’est la place de l’homme dans la société et dans ses relations avec la planète Terre, l’homo économicus, – rend de plus en plus difficile l’élaboration des réponses que nous devons apporter, d’une manière urgente, à la croissance des défis écologiques et à la montée des inégalités. Des alternatives commencent à émerger : de nouvelles pratiques d’évaluation sont élaborées, les notions de valeur sociale, de valeur tutélaire s’imposent peu à peu, des recherches scientifiques récentes révèlent que l’homo empathicus serait plus adapté pour rendre compte du comportement humain. Il nous faut refonder l’économie politique à partir de nouveaux paradigmes, c’est-à-dire à partir de nouvelles manières de penser ce qu’est la valeur économique ». 

Par des pertinentes références à la pensée économique, l’auteur part de l’hypothèse que la valeur économique, avec son double aspect de valeur d’usage et de valeur d’échange, sert à définir, à analyser et, si possible, à mesurer la nature de la richesse. En effet, par rapport aux nouveaux enjeux de survie auxquels doivent faire face les sociétés contemporaines (pollution, pauvreté, inégalités), il est nécessaire de concevoir et de construire une nouvelle pensée économique ; le concept de valeur économique demeurant au centre des nouvelles réflexions.

Quelle doit être la valeur économique des biens et des services dans un monde qui doit apporter très rapidement des solutions pour diminuer les déséquilibres environnementaux, sociaux et économiques qui ont été créés au sein d’un mode de développement particulier ? 

Celui-ci tout en produisant plus de biens et de services engendre plus de pauvreté. Ceci est encore plus manifeste si on prend en compte les objectifs de développement durable et les contraintes environnementales : plus on produit de biens et de services plus on crée des perspectives de pénurie et de pauvreté par rapport aux générations futures.

Le « productivisme » est source d’inégalités et de déséquilibres que la « destruction créatrice » ne fait qu’accentuer.

En effet, ces déséquilibres sont, pour l’auteur, la conséquence du mode de développement initié par les pays industrialisés occidentaux et qui s’est construit depuis le début de l’industrialisation – tant au sein de la théorie classique que néo-classique – sur l’idée que la valeur économique des biens et des services se réduit à leur valeur d’échange, qu’elle peut être mesurée par leur prix. 

L’ouvrage est composé de quatre chapitres : le premier est consacré au vieux débat des sources de la valeur (le travail ou l’utilité ?). Dans les deux chapitres suivants, en revenant sur les « indicateurs de richesse et de développement durable » et sur la philosophie économique, l’auteur propose une analyse de la « valeur sociale » comme étant celle qu’il faut considérer si l’on veut changer de modèle théorique. La signification économique de la « valeur » est alors occultée par sa signification éthique et sociale : l’homo œconomicus serait-il ainsi occulté par l’homo socialis ? Si oui, comment l’économiste peut-il se positionner par rapport aux théories individualistes : que deviennent l’individu producteur et l’individu consommateur dans cette nouvelle approche de la valeur ? Quelle est leur part de « responsabilité » ? Et quels sont les effets sur les prix et sur la « rémunération des facteurs de production » ? Question auxiliaire : quid du consommateur individuel et/ou collectif en tant que producteur de valeur, ou du producteur de parties de la valeur sociale ? 

Pour l’auteur, la notion de « valeur sociale économique » est déjà en gestation dans la préoccupation des quelques économistes qui ont développé la notion d’utilité sociale et qu’elle est aussi sous-entendue dans tous les travaux de recherche sur les indicateurs de développement durable et les indicateurs de richesse. La nouvelle approche de la valeur économique, insiste sur la différence entre création de valeur économique et production de valeur ajoutée, afin de ne pas identifier la richesse d’un pays à son niveau de PIB. Cet ouvrage contribue très fortement aux débats actuels en matière environnementale et des conséquences négatives pour les générations futures.

Il apporte une vision nouvelle et intellectuellement stimulante."

 

Dimitri UZUNIDIS